Mon hisoire
Sandy Goflette
Depuis toute petite, la photo fait partie de mon ADN.
Mon grand-père avait sa propre chambre noire, ce lieu mystérieux où la lumière devait
se taire pour laisser l’image naître. C’est là que j’ai découvert, sans vraiment comprendre à l’époque, que la photo, ce n’était pas juste “prendre une image”, c’était figer une émotion, capter une histoire, ressentir un instant.
Malgré cette passion évidente, mes parents n’étaient pas pour que je suive cette voie. Ils savaient à quel point il est compliqué de vivre d’un métier artistique. Trop instable, trop risqué. Par protection, ils voulaient que je choisisse un chemin plus sûr.
Mais au fond de moi, je savais que je ne serais jamais épanouie ailleurs. Alors j’ai suivi mon instinct. Je suis partie à Bruxelles, à l’INRACI, et j’ai décroché mon diplôme de photographe.
J’ai commencé petit à petit, avec des séances de familles en studio.
Mais rapidement, j’ai senti que ça ne me suffisait pas. Je m’ennuyais.
Ce que je voulais vraiment, c’était créer des images qui me ressemblent.
Des photos qui ont du sens.
Alors je me suis tournée vers ce que j’aime profondément : la photo artistique.
J’aime raconter l’histoire de chaque personne à travers une image que personne d’autre ne pourra reproduire.
J’en avais assez d’entendre “moi aussi je peux le faire avec mon téléphone”.
C’est justement pour ça que je suis partie explorer un univers que tu ne peux pas capturer avec un téléphone. Je veux aller là où la technique ne suffit plus :
dans l’émotion, dans le vécu, dans le vrai.
Chaque personne porte une histoire, sombre ou lumineuse. Et j’en suis la première concernée. C’est ce vécu que je projette dans mes images.
Il y a des photos que moi seule comprends entièrement, parce qu’elles sont chargées
de tout ce que je ressens.
Les autres y verront une œuvre, un style, un message…
Mais au fond, mon but est clair : raconter votre histoire en une seule image.
